Hotel Praha. Sa silhouette épouse la crête d'une
colline, au-dessus de la ville. Il se dit que pas un habitant sur dix
ne sait comment y accéder. Je me suis perdue cent fois avant d'en trouver l'entrée...
Il faut dire que lorsqu'il a été édifié en 1981, pour les apparatchiks du parti, il était interdit d'accès au citoyen lambda. Ce passé et son allure de bunker, m'ont fait d'ailleurs demander à un policier, si en dépit de la présence (manifeste) d'une conférence internationale, l'hôtel était bien ouvert au public? « Evidemment », me répond celui-ci. Les temps changent.
Il faut dire que lorsqu'il a été édifié en 1981, pour les apparatchiks du parti, il était interdit d'accès au citoyen lambda. Ce passé et son allure de bunker, m'ont fait d'ailleurs demander à un policier, si en dépit de la présence (manifeste) d'une conférence internationale, l'hôtel était bien ouvert au public? « Evidemment », me répond celui-ci. Les temps changent.
En pénétrant dans ses salons
d’apparat, flanqués pour l'occasion de drapeaux de pays pas
vraiment connus pour leurs vertus démocratiques, j'ai pourtant
l''impression de descendre les marches du « Bunker Palace
Hotel » d'Enki Bilal (sorti en 1989). Ce refuge pour une caste politique aux
abois, qui perçoit ça et là les signes avant-coureurs de sa
perte...
Mais ici, entre les doubles cloisons de
bois, les lustres de verre kitschissimes, les volées de marches de
marbre et les longs couloirs de moquette verte, rien, absolument
rien, ne semble avoir bougé. Surtout pas le visage impavide du
serveur, clone certifié du policier méticuleux de « La Vie
des Autres ».
La faute sans doute à cette faune un
rien inquiétante qui se presse autour des lourds canapés de cuir en
d'impénétrables conciliabules... La faute peut-être aussi à
l'intemporalité des courbes de cet édifice, égrénant
300 chambres et autant de terrasses (en trois strates ondulantes de
béton) décor solennel de conférences, lieu de réception pour les délégations, si officiel et si authentiquement vintage.
Lampe Spoutnik Slavia Vintage
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