En réécoutant, à l'occasion d'une rediffusion sur Arte pour cause de célébration des 25 ans de la chute du Mur, cette réplique de Peter Falk, au début des "Ailes du Désir" - Wim Wenders - je me suis surprise à en reproduire l'intonation…
Depuis, je ne cesse de songer à la curieuse généalogie des idées. Prenons celle qui m'a inspiré Slavia Vintage. S'il fallait en trouver l'origine ultime, ça ne serait ni dans mes années pragoises, ni dans la découverte - il y a 15 ans déjà, de l'ancienne capitale de l'Europe divisée.
Certes, l'ambiance qui régnait encore à Berlin, où les créatifs de toute l'Europe se donnaient rendez-vous pour respirer les dernières effluves de la liberté retrouvée et peupler les ultimes espaces récupérés sur l'ancien tracé du mur et le no man's land, avait de quoi laisser des traces. Déjà, Berlin n'était plus ce Berlin, celui des punks du Tacheles ou de la Volksbühne, mais on y lisait encore, avec un peu d'imagination, les traces du passé proche.
L'origine est plus ancienne. Avant Prague, Budapest ou Berlin, il fallut d'abord que mon goût pour le design se conjugue à celui, plus littéraire et cinématographique, d'un jeune homme pour cette partie de l'Europe.
... Berlin. Pour lui, cette réplique résonne de manière plus intime, d'un écho vieux précisément de 25 ans : le matin du 10.11, ayant appris la nouvelle de la chute du mur au réveil, il eut l'impression que tout ce qui allait suivre allait être différent. Comme lorsque le shérif arrive en ville. Il le dit à son père.
L'idée dû faire son chemin puisqu'à l'heure de la fin des cours, celui-ci l'attendait, un visa de transit pour la RDA en poche. A bord de la 4l familiale, il leur fallut une nuit et une demi-journée pour mener à bien leur petite épopée. Celle-ci les conduisit juste devant la porte de Brandebourg, où ils rejoignirent des citoyens des deux Allemagnes s'attaquant joyeusement au mur, armés de marteaux fournis sans compter par des magasins de bricolage - de l'Ouest, évidemment. Puis ils attendirent avec la foule compacte devant le mur qui courait alors en travers de la Postdamer Platz, jusqu'à ce que des grues ne soulèvent quelques pans de béton, dévoilant une file de Trabant pétaradantes. Comme on lève le rideau sur la scène…
L'idée dû faire son chemin puisqu'à l'heure de la fin des cours, celui-ci l'attendait, un visa de transit pour la RDA en poche. A bord de la 4l familiale, il leur fallut une nuit et une demi-journée pour mener à bien leur petite épopée. Celle-ci les conduisit juste devant la porte de Brandebourg, où ils rejoignirent des citoyens des deux Allemagnes s'attaquant joyeusement au mur, armés de marteaux fournis sans compter par des magasins de bricolage - de l'Ouest, évidemment. Puis ils attendirent avec la foule compacte devant le mur qui courait alors en travers de la Postdamer Platz, jusqu'à ce que des grues ne soulèvent quelques pans de béton, dévoilant une file de Trabant pétaradantes. Comme on lève le rideau sur la scène…
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