Le long silence du mois d'août n'a pas épargné Slavia Diary. Un long Road trip explique celui-ci, en ce "bel été 14"...
Ces dernières semaines, j'ai replongé avec plaisir mais aussi avec une pointe d'inquiétude, dans l'atmosphère de l'Empire Austro-Hongrois qui, jusqu'il y a pile un siècle, étendait les ailes de son aigle à deux têtes de Cracovie à Dubrovnik, de Trieste à la Bucovine et de la Bosnie aux Monts Métallifères….
Une contrée où l'on s'exprimait dans près de la moitié des langues de l'Europe d'aujourd'hui mais où tout un chacun se saluait d'un "Serwus" plein de panache et de dévotion à cet Empereur débonnaire, si peu mélomane et tant conservateur, qui, cependant, tolérait de voir le blason de sa Maison orner le fronton des audaces d'un Otto Wagner ou d'un Adolf Loos.
Ce royaume bientôt déchu où des femmes trop éduquées pour demeurer d'honnêtes bourgeoises, décorsettaient leurs libidos sur le divan de Freud où dans le cabinet de Jung, tandis que les ouvriers chantaient les lendemains de la Sociale-Démocratie sur le Prater viennois.
Un Empire trop vaste, qui ne tenait plus que par ses trains vous transportant en une nuit de Prague à la côte Dalmate et par le souvenir lointain d'avoir arrêté par deux fois les Turcs, mais dont les sujets périphériques ourdissaient déjà leurs sombres desseins…
C'est donc vers ce mirage - que le centenaire des "événements" de Sarajevo nous renvoie comme un boomerang, que je me suis jetée ce long mois d'août, en compagnie de Zweig, Roth, Werfel, Klimt, Schiele ou Kokoshka et des membres de la Wiener Werkstätte au grand complet… Carnet de voyage.
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Crédit photos // SLAVIA VINTAGE
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